Il y a peu, quand j'écoutais Balavoine chanter ces paroles, je ne comprenais pas. Je me disais "
Mais enfin, comment un sentiment peut-il être plus fort que celui de se sentir aimé pour ce qu'on est ?", et depuis un an et deux jours,
je comprends enfin ses termes.
C'est inimaginable la façon avec laquelle on peut AIMER un être humain. Je me surprends encore moi-même à le regarder et à me dire moi-même "
Ce qu'il est beau", bien sûr s'en suit la rangaine berçant ma vie "
Comment peut-il me trouver à son goût? Moi, cet infect tas de gras !", mais soit. Les faits sont là. Je l'aime d'une force
inimaginable. Je ne pensais pas que la présence de quelqu'un pouvait à elle seule
tout arranger. Etre avec lui me fait tout oublier, me fait me sentir BIEN. En 19 ans d'existence, ou au moins depuis que j'ai l'âge de plus ou moins me rendre compte que la solitude ne me correspond guère, je n'avais JAMAIS cru un jour pouvoir être
totalement heureuse l'espace de quelques heures ... Et bien si.
Dans ses bras, plus rien n'existe. Avec sa présence, plus rien ne me fait peur. Avec lui, je pourrais tout affronter.
Et ces sentiments font peur. Vraiment peur. Et si tout s'arrêtait ? Et si il trouvait mieux ? Et si il lui arrivait quelque chose ? Et si je ne lui procurais pas autant ce sentiment ? et si, et si ... C'est vrai qu'en un an, l'habitude prend un peu la place des doutes. L'habitude des coups de téléphone, des voyages en train, des w-e ensemble, fait que j'ai arrêté de me poser toutes ces questions, et qu'il est devenu
ma plus belle habitude :) mais par moment, tout revient.
En essayant des fringues devant lui toute à l'heure, je me disais tout de même que ça devait la changer de "celle d'avant", qui ne devait pas tailler fort plus haut que 36. Je me disais que ma taille 44 devait le changer, que mes rondeurs devaient le changer, que mon mètre 80 devait le changer ... Il n'est pas du genre à exprimer ses sentiments, ni du genre à faire des compliments. Alors je tente toujours de
me rassurer comme je peux. Mais c'est difficile. Même si certaines choses me font bien voir que mes kilos en trop ne le dérangent pas (on ne reste pas un an avec une personne si on ne la trouve pas à son goût, il me semble), je me demande toujours si il
fier d'être avec moi. Je me demande si dans la rue, il est fier de me tenir la main, si il a été fier de me présenter à ses amis, à ses parents. Je me demande d'ailleurs ce que ses parents se disent. Si ils m'ont comparé à celle d'avant, et si et si ... Beaucoup de questions sans réponses, que je pose tellement à répétition qu'il n'y fait finalement plus trop attention.
Pour ma part, je reste tout d'même
fière que nous ne soyons pas le cliché parfait du couple
cul-cul. C'est à dire qu'en société, nous sommes 2 êtres humains à part entière, et non pas "
mon coeur, mon amour".
C'est notre force !