Pix : Vaness et moi-même, à la soirée de mes 18 ans.

Je suis plongée dans le froid ! Mon père a encore mal géré nos réserves de mazout, ce qui fait que nous sommes à court depuis hier soir : plus d'eau chaude, plus de chauffage. Nous devrions être dépannés demain dans la journée, mais je crois que je ne pourrai plus échapper au lavage des cheveux sous l'eau gelée ! Diantre -_-"

Soit !
Ces derniers jours, je me suis rendue compte que vraiment, je n'ai pas du tout évolué par rapport à mon corps. Et que même avoir une relation sérieuse ne m'a pas fait avancer d'un centimètre !

J'ai donc décidé de montrer la photo "avant-après" à mon copain, histoire qu'il se rende compte de comment j'étais avec 30 kg de plus, et quelle image de moi-même ont gardé certaines personnes. Après ça, il a aussi pu remarquer que quotidiennement (et c'est inmanquable) je fonce sur ces trois blogs : big beauty, letilor et fatshionable, et que je m'identifie à ces personnes. Il a aussi trouvé dans ma chambre, le numéro du magazine "elle" spéciale rondes et m'a vu parcourir chaque page en entendant "t'as vu, elle est comme moi" et patati.
Je me rends bien compte qu'entre l'image que j'ai de moi et celle que je renvoie aux autres, il y a un énorme fossé ! Mais je n'arrive pas à admettre qu'il soit sincère. Pour moi, les gens qui me contredisent essayent juste de me préserver, de ne pas me faire de mal ! (En gros dans ma tête, je suis entourée de menteurs ?! Muèh, pas sûr ! -_-")
Certes, je suis ronde. Mais disons que le fait que je sois over grande (genre 1m80, oui oui), et que mes kilos en trop soient plutôt bien répartis, ça passe un peu "inaperçu".
Pourtant oui, niveau des pantalons, je fais une taille pouvant varier du 44 au 46 selon les magasins, mon BMI m'indique un bon 28 et je suis loin de peser 10 kilos en moins que ma taille, comme la nature le voudrait !
Le souci est qu'après mon régime, j'ai vu les tailles de pantalon baisser (sur la fin, je faisais une bonne taille 54) d'une bonne dizaine de tailles, j'ai vu des formes apparaître, notamment des hanches et une taille bien marquée. Mais tout ça est resté "gros" pour moi.

Pour beaucoup de personnes malveillantes, j'ai longtemps été "la grosse". Surnom typique et peu original, avouons-le. Après mon régime, ces mêmes personnes ont elles-mêmes reconnues que j'avais fait un sacré régime, et je n'ai plus jamais réellement eu droit à "la grosse". Après bien sûr, dans certaines soirées, ça peut aller vite, une insulte par ci par là, mais je n'ai jamais réellement relevé. (Les enfants aussi par moment ont l'art de relever les choses "Charline, elle a des grosses cuisses", sans la moindre méchanceté, faisant juste une constatation. Constatation vous foutant bien mal à l'aise face aux gens qui vous entoure !)
Donc, les faits étaient là : je changeais. Mais je ne sentais rien changer ! J'étais toujours aussi mal, je détestais toujours chacune partie de moi-même, je n'arrivais toujours pas à me faire valoriser dans les yeux des garçons ... et malgré quelques amourettes à gauche et à droite, je n'arrivais pas à trouver ceux qu'il fallait.
Et puis, il y a eu lui. Celui qui embellit ma vie depuis un an ! Mais voilà, il n'a pas tout arrangé. N'étant pas très démonstratif, je n'ai jamais droit à beaucoup de compliments ... Et ce qui devait arrivait arriva, j'ai peté les plombs ! Je lui ai expliqué que j'étais HONTEUSE pour lui qu'il doive trainer avec moi dans ma région, gênée qu'il doive s'afficher avec "la grosse", et que certains mecs puissent penser *Comment peut-il sortir avec une grosse dégueu pareille* et qu'ils finissent forcément par se dire que ce type est un minable pour pouvoir m'aimer moi. Je lui ai aussi dit que si il m'avait un peu plus valorisé de par des compliments, je ne me cacherais certainement plus sous les draps, refusant de lui afficher pleinement mes jambes ou mon ventre. Je lui ai dit qu'entre nous, certaines choses iraient probablement beaucoup mieux si seulement, il acceptait de me VALORISER. 
Et bingo, je pense qu'il a un peu compris. J'ai droit depuis peu à quelques réflexions fortement sympathiques, et j'ai repris espoir de peut-être, avoir un minimum de respect pour mon corps. Arrêter de le trouver répugnant, flasque, immonde, et d'être honteuse que quelqu'un puisse m'aimer. Et surtout, j'espère pouvoir enfin accepter qu'un mec que j'aime puisse m'aimer en retour ... Que ce soit sincère, et non pas par dépit ou je n'sais quoi d'autre.

J'espère grâce à lui pouvoir enfin avancer dans l'acception de mon reflet ... 

Je n'ai pas grand chose a raconté ces derniers jours.
Je suis en pleine recherche d'un appart' 4 chambres à Louvain-la-Neuve,
j'ai craqué chez New Look : 5 culottes pour 12 euros ! (et j'ai fermé les yeux en longeant les rayons >.<),
j'attends la semaine prochaine pour craquer sur la promo d'Hunkemöller : 2 soutiens-gorge + 1 gratuit,  (par la même occaz, je vais aussi craquer chez H&M, parce que leur nouvelle collection est tout juste IRRESISTIBLE)
et ... ma mère m'a offert un sublîme sac Marilyn Monroe et un chalumeau (crème brûlée) pour Pâques !

HAHA, joiiiie =D

Il y a peu, quand j'écoutais Balavoine chanter ces paroles, je ne comprenais pas. Je me disais "Mais enfin, comment un sentiment peut-il être plus fort que celui de se sentir aimé pour ce qu'on est ?", et depuis un an et deux jours, je comprends enfin ses termes. 
C'est inimaginable la façon avec laquelle on peut AIMER un être humain. Je me surprends encore moi-même à le regarder et à me dire moi-même "Ce qu'il est beau", bien sûr s'en suit la rangaine berçant ma vie "Comment peut-il me trouver à son goût? Moi, cet infect tas de gras !", mais soit. Les faits sont là. Je l'aime d'une force inimaginable. Je ne pensais pas que la présence de quelqu'un pouvait à elle seule tout arranger. Etre avec lui me fait tout oublier, me fait me sentir BIEN. En 19 ans d'existence, ou au moins depuis que j'ai l'âge de plus ou moins me rendre compte que la solitude ne me correspond guère, je n'avais JAMAIS cru un jour pouvoir être totalement heureuse l'espace de quelques heures ... Et bien si.
Dans ses bras, plus rien n'existe. Avec sa présence, plus rien ne me fait peur. Avec lui, je pourrais tout affronter.
Et ces sentiments font peur. Vraiment peur. Et si tout s'arrêtait ? Et si il trouvait mieux ? Et si il lui arrivait quelque chose ? Et si je ne lui procurais pas autant ce sentiment ? et si, et si ... C'est vrai qu'en un an, l'habitude prend un peu la place des doutes. L'habitude des coups de téléphone, des voyages en train, des w-e ensemble, fait que j'ai arrêté de me poser toutes ces questions, et qu'il est devenu ma plus belle habitude :) mais par moment, tout revient. 
En essayant des fringues devant lui toute à l'heure, je me disais tout de même que ça devait la changer de "celle d'avant", qui ne devait pas tailler fort plus haut que 36. Je me disais que ma taille 44 devait le changer, que mes rondeurs devaient le changer, que mon mètre 80 devait le changer ... Il n'est pas du genre à exprimer ses sentiments, ni du genre à faire des compliments. Alors je tente toujours de me rassurer comme je peux. Mais c'est difficile. Même si certaines choses me font bien voir que mes kilos en trop ne le dérangent pas (on ne reste pas un an avec une personne si on ne la trouve pas à son goût, il me semble), je me demande toujours si il fier d'être avec moi. Je me demande si dans la rue, il est fier de me tenir la main, si il a été fier de me présenter à ses amis, à ses parents. Je me demande d'ailleurs ce que ses parents se disent. Si ils m'ont comparé à celle d'avant, et si et si ... Beaucoup de questions sans réponses, que je pose tellement à répétition qu'il  n'y fait finalement plus trop attention.
Pour ma part, je reste tout d'même fière que nous ne soyons pas le cliché parfait du couple cul-cul. C'est à dire qu'en société, nous sommes 2 êtres humains à part entière, et non pas "mon coeur, mon amour". C'est notre force !

J'trouve ça dommage que la période des blogs soit terminée. J'l'aimais bien moi :) et j'avoue que je suis encore, avec beaucoup d'enthousiasme, les quelques personnes qui ont résisté à l'invasion Facebook'ienne !
je regrette fortement cette époque où chacun de mes articles recevait bon nombre de commentaires, m'aidant à avancer dans mes réflexions, et me stimulant à l'écriture de nouveaux articles !

En ce moment, plusieurs choses me tracassent. Comme d'habitude, me diront les habitués !
Notamment le fait que je n'ai toujours pas trouvé de job d'étudiant, et que vraiment, je commence à en avoir marre de ne rien fouttre. Beaucoup de personnes me disent "ça doit être chouette d'être en vacances toute l'année", et bien non. Je n'ose pas faire la grasse mat' de peur que mes parents me le reprochent, je reste cloitrée dans ma chambre pour ne pas avoir à trop parler de l'avenir, et dès que je retourne dans mon kot, je culpabilise de dépenser inutilement le fric de mon père. J'ai donc hâte hâte hâte de trouver un job ! Pour l'instant, il n'y a qu'un marchand de glaces & gaufres (l'australian pour les connaisseurs) qui a +/- un avis positif dès le retour des beaux jours ! Je compte y passer demain pour voir ce qu'il en est. Sinon, j'irai arpenter les rues de Louvain-la-Neuve !

Autre chose qui me tracasse : étant pleinement disponible, ma mère s'est mise en tête de me faire avancer dans mon permis de conduire. Certes, j'aime conduire je vous l'avoue, et j'ai hâte d'avoir enfin ce petit bout de papier. Mais mon gros souci est que je suis littérallement TERRASSEE par la peur ! De ce fait, je n'ose encore rouler que dans les petits villages où il n'y a personne, et dès que quelqu'un me suit, je ralentis au possible pour qu'il me dépasse. Je n'ose pas prendre les ronds-points, ni faire de démarrages en côte, ni faire de manoeuvres. Ce qui, en soi, réduit pas mal la conduite ! Le gros problème de tout ça est que comme je débute, il me faut genre 30 secondes pour démarrer, histoire de trouver le juste équilibre entre le débrayeur et l'accélarateur, et ne pas entendre la voiture grogner suite à une trop forte poussée de gazs (grogne mais n'avance pas, si vous voyez ce que je veux dire !)

Je préfère me dire que je vais avancer à mon rythme et attendre d'être "prête", plutôt que de faire des conneries guidée par la peur !

3e chose, j'ai, depuis une semaine, commencée mon annuel régime de printemps ! Fruits en tout genre, crus, moulus, écrasés, cuits, cracottes, tomates crues ou cuites au four avec un peu d'ail, soupe, et j'espère perdre ces 5 kilos que j'ai pris depuis novembre à cause de Noël et de ma nouvelle sédentarité (et de mon stress "école hôtelière" s'étant barré). J'Y ARRIVERAI ! C'est entre autre pour ça aussi que j'ai hâte hâte de retourner vivre seule, histoire de pouvoir manger ce que je veux ! (même si vivre en ville est beaucoup plus opportuns aux écarts ... )

4e truc, mon boyfriend a enfin trouvé un job d'interim, en attendant -lui aussi- de reprendre une formation je ne sais où en France l'an prochain ! Ce qui fait qu'il fait des journées de taré, genre 6h30-18h et que je ne l'ai plus vu depuis mardi, et que je ne le verrai plus d'ici vendredi (en tout cas, je l'espère =S), ce qui accroît fortement mon sentiment de SOLITUDE.