Est-ce que vous avez connu le grand Amour ? Est-ce que beaucoup de personnes peuvent dire avoir rencontré le grand Amour ? Est-ce que c'est donné à tout le monde ? Quand j'regarde autour de moi, j'me dis que non. J'me dis que c'est pas possible qu'autant de gens supportent la douleur que procure le grand Amour, et sa rupture. D'ailleurs, j'me dis que peu de gens arrivent à vivre avec leur grand Amour.

[Mais oui, je le sais, tout l'monde ne vit pas son grand Amour aussi mal que je l'ai vécu, donc oui, certaines personnes vivent une vie aussi tranquille qu'un long fleuve avec l'Amour de leur vie. Je généralise dans mon article. Désolée d'avance]
 

Le grand Amour, j'l'ai connu. Et avec du recul, j'me rends compte que j'ai connu plus d'instants malheureux qu'heureux, même si j'avoue, toute l'adrénaline que cette relation m'apportait et qui appartient désormais au passé ne refera probablement jamais surface.
Ca fait 4 ans ! J'ai l'impression que ça fait des lustres. Ca a duré 6 mois, 6 mois fait de coupures, fait de disputes, fait de "trop plein", fait de "fuis-moi, je te suis, suis-moi, je te fuis" ... 
Y a une chanson de Mme Kay qui dit "On s'aimait trop pour ne pas se détruire", et je partage la douleur de tous les gens qui peuvent s'attribuer cette chanson, parce que c'est dur.
C'est difficile de vivre une passion qui vous ronge, c'est dur d'avoir tellement de sentiments que vous ne savez plus comment les gérer ! Et c'est encore plus dur de voir la personne en face de vous ne pas savoir mieux s'y prendre que vous, et la voir préférer la violence verbale comme refuge ... La voir préférer le silence à tout jamais plutôt qu'avoir à se demander comment gérer un Amour pareil.
Puis finalement vous savez, je m'demande si on peut vraiment appeler ça de l'Amour ! C'est un truc dévorant, un truc qui vous bouffe, un truc qui vous anéhanti petit à petit. 
Ce type m'a sorti de la plus grande merde qu'ai compté ma vie jusqu'à présent, pour finalement mieux m'engluer dans une autre ! J'ai mis 2 ans à l'oublier, 2 ans à essayer de m'expliquer ce qui nous était arrivé, 2 ans à essayer de supporter son silence et sa méchanceté envers moi ... Alors que Dieu sait qu'il m'a dit les plus belles paroles du monde, et qu'il m'a fait passer les plus beaux moments d'ma vie.
Ce type & moi, c'était du feeling à 100%, c'était de l'impro, c'était des disputes pour faire monter l'adrénaline, se foutre les boules, et finalement se retrouver dans les bras l'un de l'autre ! C'était des tests en veux-tu en voilà, c'était des "Je t'aime, moi non plus", c'était des soirées et des soirées à discuter, c'était de la complicité à tel point d'être coupé du reste du monde, à tel point de n'être plus que deux ... et être deux personnes incomprises, seulement comprises d'elles-mêmes, mais incapables de savoir gérer ce qui les liaient.
Juste avant de se mettre ensemble, au moment où OUAIS, il sortait avec ma meilleure amie, dès qu'on se voyait, on passait nos soirées à s'échanger des regards remplis de centaines de choses, on passait nos soirées à se regarder, à échanger notre complicité, et à se comprendre par des phrases qui n'avaient aucun sens aux yeux des autres ... Quand j'y repense, je crois que cet "avant nous deux" a été la plus belle période de notre histoire. A cette époque-là, on attendait simplement que l'autre fasse le 1er pas et on se cherchait. Après, ça a été bien plus difficile. Il a quitté mon amie, j'ai quitté mon p'tit copain de l'époque, et j'dois avouer que beaucoup de moments sont flous à partir de là.
Il m'a fait du mal, beaucoup d'mal. Et si beaucoup de ses paroles magnifiques restent dans ma tête, j'peux pas oublier les autres. 
Il savait exactement où taper pour me détruire, et il l'a fait.

Aujourd'hui quand on se croise, il me lance des regards assassins et ne m'adresse pas la parole. Il a bien essayé de revenir, mais ça a été trop difficile à chaque fois, et ça a mal tourné. De toute façon, plus jamais je ne pourrai faire confiance à ce type. Il fait partie du passé, et pour toujours.

Avec du recul, j'me rends compte que la relation que j'vis en ce moment est 100x mieux ! De l'adrénaline, y en a toujours, des belles paroles aussi, des moments forts aussi, des regards intenses aussi ... Sans pour autant tomber dans du romantisme à deux balles !
Il m'offre la relation dont j'avais toujours rêvé ! Et dont je rêvais pour ma vie future :)
Et dans notre histoire à nous, il n'y a rien de destructeur, et ça, c'est tout c'qui compte.

J'ai une confession à vous faire. J'aime l'accordéon, j'adore l'accordéon ! J'ai toujours rêvé de jouer de l'accordéon, et je pourrais écouter jouer de cet instrument pendant des heures. Il me fascine, me permet de m'envoler, me fait rêver. 
L'accordéon, c'est des terrasses de café à Paris, c'est se rouler dans un champ l'été, c'est l'odeur des tournesols, c'est les robes rétro, c'est les heures passées à ne rien faire dans la douceur des soirées d'été, c'est des centaines de souvenirs, mais aussi des centaines de moments purement et totalement imaginés. 
L'accordéon c'est ... Pouah ! Et ça m'affole que cet instrument représente auprès de beaucoup de gens un vulgaire instrument de bal musette ! Moi j'adore passer dans les rues d'une grande ville et croiser des joueurs d'accordéon en train de jouer sur un trottoir, et pouvoir échanger des regards complices avec eux, parce qu'ils me transmettent cette magie de cette musique si particulière, et qu'ils le ressentent au premier coup d'oeil.
Après j'vous avoue que plein d'instruments me procurent ce genre de sensation, je déteste la musique classique, mais en live, c'est purement magnifique. Voir les musiciens ressentir chaque son, les voir habités par cette musique ... A chaque fois, c'est le plein d'émotions pour moi !

Je sais d'ailleurs qu'un des endroits & moments où je me sens vraiment dans une sorte de plénitude intense, c'est celui où je retrouve la mer du Nord, un soir d'été et où ces fameux joueurs de flûtes de pan jouent, et jouent pendant des heures. Dieu sait que j'ai passé des heures devant ces personnes, et Dieu sait combien de fois dans mes rêves, l'homme de ma vie me demandait en mariage là-bas :) (romantisme inavoué et impossible, quand tu nous tiens ...)

C'est tout. Je me suis simplement octroyée un petit moment Yann Tiersen - Amélie Poulain dans ma soirée, et ça m'a fait décoller :)

Demain à cette heure-ci, je serai dans les bras de mon homme <3 Un des autres petits bonheurs de la vie qui me fait décoller ... 

"Je travaille à être heureux, c'est le plus beau des métiers"
[Robert Lassus]

 

Au final, j'crois qu'un seul adjectif peut me qualifier : PAUMEE !! HAHA. C'est cela même oui, je suis paumée.
J'vous avoue, hier, j'ai eu un premier signe d'espoir venant d'ma mère, j'ai eu pour la première fois, l'impression qu'elle était "de retour". J'parlais de ma vie future, de c'qui me passionne, de c'que j'envisage et bla bla bli. Suite à une charmante réflexion de ma soeur, je cite, : "t'as intérêt à être sûre de ce que tu veux faire l'année prochaine et de pas encore gâcher un an", alors que notons bien qu'elle-même fait des études de romanes par dépit, sans aucune envie d'exercer un métier que ces études permettent.
Et j'ai dit à ma mère que moi, j'envisageais plus de m'épanouir dans ma vie sociale, dans ma vie de famille, que dans ma carrière. Je lui ai dit que pour moi, mon boulot me servirait principalement et presqu'uniquement à gagner ma vie ! Et que donc, il était hors de question que je fasse des horaires de tarée et que je ne profite pas de ma famille. Je crois tout simplement que j'ai envie de rattraper la vie de famille que je n'ai pas eue.
Elle a compris. Elle m'a encouragé, et m'a dit que je devais faire ma vie selon ça ! Et depuis, j'ai l'impression de "respirer" à nouveau.

Il y a quelques années de ça, j'ai dit que je détestais les enfants. Probablement parce que l'image que j'avais d'eux, c'est une cour de récré où des gosses se marchent dessus et crient dans tous les sens. Mais depuis ces quelques années, justement, j'ai changé. J'aime les enfants ! J'aime les très jeunes enfants, j'aime l'amour qu'ils m'apportent, j'aime les aider à évoluer, les aider à grandir, je les aime tout simplement ! Et j'vous avoue que je pense depuis très longtemps à exercer un métier dans ce domaine, mais faire prof me répugne ! Ayant vu ma mère se pourrir la santé dans une école et voyant les gosses de maintenant ... Non, je veux le stade "avant", le stade de la crèche.

Mais la cuisine m'intéresse aussi ! Même si je suis beaucoup plus motivée par le chocolat et les gâteaux que le beafsteak et le foie gras ... 

Vivre avec quelqu'un qui est en dépression, c'est difficile. La dépression transforme une personne de A jusque Z, et si par miracle, à un moment ou à un autre, on retrouve la personne dans son intégralité pour quelques minutes, tout retombe très vite. Je ne me plaît plus chez moi. Et bon sang, je ne pensais pas avoir à dire ça un jour ! Mais où est-ce que je me plaît encore alors ? Ce "chez moi" qui me manquait atrocement en 1ère année d'unif, et encore plus en 2e où je ne le rejoignais qu'une fois toutes les deux semaines, et maintenant que je pourrais ENFIN en profiter, et bien non, il faut que ma mère flanche. Elle m'énèrve, m'exaspère et me pousse à bout ! Je ne supporte pas sa présence, ses réflexions, son absence, je ne la supporte plus et je ne sais pas où prendre refuge ! Je sais que j'devrais être forte, la soutenir, l'épauler dans cette difficile épreuve, mais c'est plus fort que moi. Elle n'est plus ma mère, mais une personne complètement à côté de la plaque et incapable de prendre quoi que ce soit comme décision censée ! Elle dit que je suis en colère, et quelque part, elle a peur de moi. Mais comment faire autrement ? Elle ne se secoue pas, et tout ce que les gens disent, c'est "attends". Attendre, oui, mais moi je suis là 24h/24 ! Exception faite des quelques jour que je passe 1x toutes les deux semaines chez mon copain. Pourtant, j'perds pas espoir ! Pour l'année prochaine, j'envisage de peut-être quitter la vie en kot, et de rester chez moi. 
Mais, je réfléchis pas mal pour l'année prochaine, à ce que je vais faire, à ce que je VEUX faire. Et j'essaye de passer "au-dessus" de ce que les gens pensent, au-dessus des offres d'emploie et autre. J'approfondis chaque option, et je crois que cette année "sabatique" me fait du bien dans mon travail sur moi-même.
En ce moment, ce que j'ai en tête, c'est le chocolat. Je suis beaucoup plus tournée sur les desserts et autres, mais le métier de boulanger en soi ne m'intéresse pas ! Me lever à des heures infernales et passer la journée seul dans une arrière pièce, trop peu pour moi. J'avoue que chocolatier m'intéresse, et me permet pas mal de débouchés, chez un boulanger-pâtissier bien sûr, mais aussi en entreprises ou dans un restaurant, ou un tea-room ou je ne sais quoi. 
En passant quelques examens aussi, je peux facilement rentrer dans le ministère des finances, ce qui m'intéresse pas mal aussi. 
Au final, la seule chose qui m'ennuie dans tout ça, c'est d'me dire que je ne ferai probablement pas ma vie future en Belgique ! Si j'ai la chance que ma relation dure et perdure avec mon copain, je ne crois pas qu'il serait tenté de venir vivre en Belgique, et j'avoue que certaines régions de la France m'attirent bien aussi ! Mais en France, les examens du ministère des Finances ne me serviront à rien et ne seront donc pas mon filet de sécurité ! J'avoue que j'essaye aussi que mes études se passent "vite" parce que j'ai de plus en plus l'envie de fonder mon propre foyer ... Même si j'essaye de me rappeler le plus souvent possible à l'ordre en me disant que je n'ai que 19 ans.
J'essaye seulement de me détacher petit à petit de ce "Si tu ne fais pas l'université, tu n'arriveras à rien dans ta vie", j'essaye de me dire que je pourrai réussir à faire un métier que j'aime et à en VIVRE correctement, sans avoir peur de voir arriver la fin du mois ... 

En bref, j'me pose beaucoup de questions ! Et le cafard annuel d'après les fêtes n'aide en rien ... 
Là d'ailleurs, je devrais descendre boire mon café, mais descendre à la cuisine et la trouver seule face à elle-même repousse quelque peu ma faim.