J'suppose que the first thing dont j'dois parler ici, c'est
mes études ! Ahh quelle joie (honte ?) m'envahit quand je prononce ce mot.
De 12 à 18 ans, en partant le matin à l'école, je n'ai cessé de râler et de dire à ma mère Ô combien je détestais l'école ! J'étais cependant persuadée que ce dégoût s'en irait une fois l'université arrivée. Mes parents n'ont jamais envisagé d'autre voie pour ma soeur & moi que l'université, dans ma tête, c'était clair. Si j'allais pas à l'unif, j'deviendrais une ratée et ma vie serait un cauchemar. Jusqu'à mes 14 ans, j'ai clamé haut et fort que j'voulais devenir patronne de restaurant, et les gens se contentaient d'éclater en fou rire pour ce terme de "patronne". J'ai commencé très tôt à cuisiner, et je me suis perfectionné avec le temps. Puis bon, à 14 ans, le temps d'l'adolescence est arrivé. Amies, puberté, garçons, enfin bref, que de réjouissances quand j'y repense ! Et je me suis découvert un magnifique côté "psy". Ayant dû grandir un peu plus vite suite à "certains problèmes familiaux" et ayant pas mal souffert socialement étant petite, j'comprenais assez vite & facilement les gens, c'qui fait que j'ai occupé le rôle de "psy" au sein de notre petit groupe. A partir de là, j'me suis fouttue en tête de devenir psychologue. Ce qui arrangeait mieux ma mère, faut l'dire.
Alors en sortant de rhéto, j'me suis lancée dans la psychologie & sciences de l'éducation à l'université de Louvain-la-Neuve, j'y ai passé une putain d'année =D mais voilà, dès le mois de novembre, j'ai compris que ce n'était pas fait pour moi. Mon 1er blocus, je l'ai passé à cuisiner pour tenter de décompresser. Mais ma mère a préféré "oublier" et m'a forcé à achever mon année, chose que j'ai faite en devenant une véritable guindailleuse de Louvain-la-Neuve. Alors voilà, en septembre, j'ai tout arrêté pour commencer l'école hôtelière de Namur. Et j'y avais à peine passé 2 semaines que j'en étais MALADE. Rien là-bas ne me correspondait ! Moi j'voulais de la liberté, des cours intéressant et presqu'amusant, ou au moins épanouissant ! Et Dieu, que j'en étais loin. Cours tous les jours de 8 à 18h, un système de rénovés, interro tous les jours, bulletins réguliers, punitiions, interdiction de sortir de l'école et rythme de tarés étant donné qu'on simulait un restaurant tous les midis. Puis j'dois dire qu'ils n'étaient guère encourageant là-bas (mais j'voudrais pas salir leur réputation, donc je me tairai). Tous les jours, c'est mon copain qui morflait au téléphone. Je n'ai RIEN osé dire à mes parents, rien du tout, parce que cette école était mon choix, et était loin de leur plaire.
Mais voilà, il s'avère que j'ai craqué. A force d'avoir les nerfs sous pression et de pleurer chaque fois que je retrouvais mon kot, j'ai craqué. Je me suis mise à pleurer et à pleurer, à sombrer dans une sorte de dépression qui m'a fait peur. Et j'ai pris la décision de tout arrêter. C'était il y a 3 semaines.
Mes parents n'ont toujours pas compris, parce qu'ils n'ont rien vu venir. Je suppose que dans le fond, ils ne me soutiennent guère non plus, mais ils font comme si.
D'ici février, je vais donc aller bosser dans un programme spécial "jeunes" assez bien payé. Et dès septembre, j'entreprendrai des cours du soir pour devenir traiteur - organisateur de banquet (ce qui était mon rêve à la base), et peut-être que je pourrai combiner ça avec chocolatier - confiseur.
Mais j'ai peur. Si j'me trompais ?
Vous savez, j'suis faite pour la vie d'famille. J'suis faite pour être avec un mec, passer beaucoup d'moments tendres avec lui. J'suis faite pour avoir des enfants et pour m'occuper d'eux ! Et je n'veux d'un rythme de tarés. Mon vrai rêve ? Ouvrir une maison d'hôtes, mais parait qu'on en vit pas. Mais au final, je m'demande si j'suis pas juste qu'une grosse paresseuse qui n'a aucune ambition dans la vie et qui voudrait juste fonder sa p'tite famille en ayant le fric qui lui tombe sur la tête ! Mais même garder des gosses, ça me stimule plus que de rentrer dans le milieu professionel.
Qu'est-ce que j'ai ?! Et j'en ai tellement honte que j'ose même pas retourner chez ma psy pour lui poser toutes ces questions.
QU'EST-CE QUE JE VEUX ?
Alors franchement, j'sais pas. J'essaye de laisser ça en stand by pour le moment, mais j'peux pas ! J'ai tellement peur pour la suite. Puis mes parents m'ont habitué à vivre dans un certain confort niveau argent, et j'ai peur de devoir en sortir plus tard et de mal le vivre.
Et bref : HELP.